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Fullmetal Alchemist
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4 mai 2006

//Homonculus L'Homoncule est l'être créé hors de

//Homonculus

 

L'Homoncule est l'être créé hors de la   femme, un être de petite taille possédant les capacités   intellectuelles et physiologiques de l'être humain. Dans lequel un esprit   sera placé.
  De nombreux alchimistes tels Paracelse et Albert le Grand se sont intéressés   à cette création, et sont d'ailleurs parvenus à des résultats   étonnants. Ils nous ont d'ailleurs laissé des écrits sur   une telle réalisation. Paracelse nous donne la technique suivante :

On maintient dans un alambic que l'on scelle, une suffisante   quantité de sperma viri à la plus haute chaleur   d'un ventre de cheval, pendant quarante jours, ou aussi longtemps qu'il est   nécessaire pour qu'il commence à se mouvoir, ce qu'il est facile   de constater. Au bout de ce temps, il deviendra pareil à un homme, mais   cependant, translucide et sans consistance.

Une histoire concernant la réalisation d'Homoncules   circule de notre temps. Il s'agit d'un comte Jean-Ferdinand Kueffestein, riche   seigneur autrichien. Je retranscrirai ici simplement la belle histoire que fut   celle du comte et de ses Homoncules, qu'a écrite Kammerer, témoin   de ces expériences dans son journal personnel qui fut re-publié   plus tard dans l'almanach "Le Sphinx".
  L'histoire se déroule au XVIIIème siècle en Calabre où   le comte, assisté de l'Abbé Géloni, tente de créer   des hommes artificiellement.
  Kammerer nous raconte :
  "Ils restent cinq semaines dans le laboratoire d'un couvent de Carmélites,   se relayant pour surveiller avec vigilance, nuit et jour, le fourneau allumé,   où bouillonne la mixture qui doit susciter la vie..

Les deux opérateurs en créèrent dix :   un Roi, une Reine, un Architecte, un Moine, une Nonne, un Séraphin, un   Chevalier, un Esprit Bleu et un Esprit Rouge.
  Chacune de ces petites créatures fut, aussitôt sa venue au monde,   placée dans un bocal plein d'eau bénite et soigneusement bouché   d'une vessie mouillée afin d'empêcher toute évacuation.   Puis l'abbé Géloni donna solennellement sa bénédiction   aux nouveaux petits mortels, lesquels, moins longs que la main, d'après   Kammerer, ressemblaient plus à des goujons qu'à quoi que ce fut   d'autre.

Il fallait faire grandir ces faibles choses et les amener à   leur plein développement. Pour cela, de nuit, on transporta les bocaux   au fond du jardin du couvent et on les enfouit dans un tas de fumier qu'on arrosa   d'une liqueur inconnue, douée de propriétés énergiques.   Sous l'action de cette liqueur, le fumier fermenta, ce qui sans doute impressionna   vivement les "Esprits" enterrés, car ils se mirent " à   crier et siffler furieusement ".
  Cette incubation dura quatre semaines. Après quoi, le comte l'abbé   et le domestique se rendirent en pompe au fond du jardin. L'abbé, qui   était revêtu de ses ornements sacerdotaux, célébra   une cérémonie religieuse ; le comte chanta des psaumes ; Kammerer   encensa le fumier. On déterra les goujons. Ils avaient grandi notablement.   On les rapporta dans le laboratoire et on les mit au bain, dans du sable chaud,   où on les laissa se reposer, dans l'ombre et le silence, pendant trois   jours." Au bout de ce temps, Kammerer les revit. Il fut stupéfait   du changement qui s'était opéré en eux. Ils semblaient   parvenus à l'âge adulte ; les hommes avaient des barbes, les dames   étaient parfaitement belles. On les habilla par les soins de l'abbé   Géloni ; le Roi eut un sceptre et une couronne, la Reine un diadème,   le Chevalier une épée, l'Architecte un compas.
  L'abbé Géloni, plein de sollicitude et de tendresse, les para   de son mieux et leur coupa les cheveux, ce dont s'irrita grandement le petit   moine qui le mordit à la main. Presque tous les "Esprits" du   reste manifestaient un détestable caractère et passaient leur   temps à se quereller entre eux. En outre, ils ne songeaient qu'à   s'évader de leurs bocaux et il fallait sans cesse, non seulement vérifier   avec soin les vessies de clôture, mais encore réfréner les   tendances à la rébellion des petits enfermés en leur récitant   des exorcismes".

Ils exigeaient d'ailleurs les plus grandes précautions   hygiéniques. Leur régime était très sévère   : on les nourrissait tous les trois jours d'un aliment mystérieux dont   la préparation demandait des soins diligents et qu'on faisait cuire au   bain-marie, dans une boite d'argent plongée dans l'eau bouillante d'une   cuvette n'ayant pas encore servi.
  Cette alimentation frugale ne contentait pas "l'Esprit Rouge". Celui-ci   sans cesse en courroux, semblait à Kammerer un diable incarné.   Il tirait la langue d'une façon frénétique et criait à   tue-tête pour avoir du sang frais !
  "L'esprit Bleu" par contre était la meilleure des petites créatures.   De caractère doux et bénin, il se montrait reconnaissant des attentions   qu'on avait pour lui, répondait aimablement quand on lui parlait et attendrissait   jusqu'aux larmes Kammerer par la mansuétude empreinte sur ses traits   délicats. Il ne mangeait rien et pouvait à son gré se colorer   en bleu céleste l'eau de son bocal.

Tous les Esprits possédaient le don de divination et   la connaissance des choses cachées, mais seul les Esprits Bleu et Rouge   (quand celui-ci était de bonne humeur) consentaient à renseigner   leurs créateurs sur des questions de tous genres. Les autres ne daignaient   répondre qu'aux demandes de renseignements se trouvant dans le cadre   de leur spécialité. Le Roi et la Reine parlaient gouvernement,   étiquette, diplomatie ; le chevalier, guerre et duel ; le Moine, questions   religieuses ; l'Architecte, constructions et plans.
  Kueffstein cependant étant fier de ses "enfants" les emmena   à Vienne où il les exhiba aux initiés de la Grande Loge.
  Ils eurent le plus vif succès et émerveillèrent le monde   par leur don de voyance. Cependant les Esprits, en vieillissant, devenaient   de plus en plus acariâtres. Ils terrifiaient l'infortuné Kammerer   au point que celui-ci n'osait plus loger auprès d'eux. Ils se livraient   à son égard aux plus injurieuses facéties et le soin de   leur surveillance ne lui laissait pas un moment de repos.

Le Roi, trompant cette surveillance, réussit un jour   à s'échapper de son bocal et à gagner le bocal de la reine.   Il fixait sur celle-ci des yeux enflammés par la luxure et essayait d'escalader   la paroi de verra quand le comte de Kueffstein intervint. Le roi se sauva, sauta   de meuble en meuble, tout en rugissant de colère. Capturé enfin,   il mordit au nez, d'une façon cruelle, le comte qui en garda fort longtemps   la marque.
  Le Moine peu après cet incident mourut : Kueffstein ayant par maladresse   jeté son bocal par terre qui se brisa en morceaux. L'Esprit grièvement   blessé trépassa, tout en "roulant d'une manière affreuse   ses petits yeux.

On l'enterra religieusement dans une boîte de carton   noir.
  Le comte pleura beaucoup et se décida à remplacer le défunt   par un Amiral. Cette tentative échoua malgré un labeur acharné.   Après de longues semaines, les opérateurs n'obtinrent qu'une misérable   petite sangsue qui creva dans des convulsions."

L'histoire se termine ici, pour des raisons intimes que ne   révéla point le comte de Kueffstein, qui se résolut à   se débarrasser des Esprits qui lui restaient, nul ne sut ce qu'il fit.

Pour certains ces homoncules n'étaient que des esprits   élémentaires, des larves, ayant pris temporairement pour domicile   une forme semi-humaine.

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